dimanche 22 janvier 2017

Transparence journalistique

Abstract Depuis quelques années, sur l'exemple américain, se développe en France (merci à Regards citoyens en particulier) et au niveau de l'UE une documentation, un suivi des personnalités politiques : présence en séance, proposition de loi, participation à des commissions, rencontres avec des gens, déclarations des lobbies, déclaration du patrimoine… Bon c'est encore essentiellement au niveau national et européen (enfin j'ai pas connaissance de données au niveau régional ou départemental).

La démocratie repose aussi sur un autre pilier qui est la presse, enfin l'information impartiale des citoyens (en partant de l'hypothèse que ce sont les citoyens qui décident in fine des choix politiques). Bon y'a aussi des éditorialistes mais tout le monde sait qu'ils disent de la merde donc osef. Et pour surveiller la presse, il y a des observateurs critiques des productions médiatiques. J'ai deux problèmes.

D'abord ces critiques sont souvent au niveau national. Or mon cas d'espèce récent c'est Clermont-Ferrand : 3 articles dans le journal local, La Montagne, sur l'ouverture d'un bar à chat à Clermont-Ferrand (le 20 décembre 2016, le 16 janvier et le 17 janvier). Y'en a ptet eu d'autres mais je ne suis pas l'actualité de manière régulière. C'est évidemment une info sans importance. Justement : pourquoi faire trois articles pour ça ? Mon mauvais esprit m'entraîne à des questions genre « oh mais est-ce que c'est pas pour faire plaisir à des amis ou parce qu'on lui a promis des trucs ? » Évidemment j'ai aucun moyen de vérifier quoique ce soit. Sur une info aussi mineure, sans enjeu, il est impossible de faire une quelconque traçabilité des conflits d'intérêts du journaliste. Sur les infos à gros enjeux, il est possible que si l'info est trop partiale pour un groupe d'intérêt, un autre groupe fasse des enquêtes et essaie de publier une info dans l'autre sens (genre, la guerre de l'information sur les échauffourées en Judée-Samarie). Bon. Mon objectif est plus local : réflechir à un moyen de tracer les connivences entre journalistes et « sujets » au niveau local.

L'autre problème c'est la critique des médias (acrimed, Arrêts sur image) ne se fait pas tant sur le système médiatique en général (à la Bourdieu) mais essentiellement sur les productions journalistiques des médias « mainstream » parce que leur biais n'est pas le BON™ biais. En gros, la critique (que je peux trouver justifiée) se fait contre ceux qui ne partagent pas les convictions d'extrême gauche des critiqueurs. Jamais contre son camp parce que ça serait de la haute trahison cosmopolite. Eux c'est le système, un groupe d'intérêts corrompu par l'argent, nous c'est la liberté et la vérité (donc forcément, même si y'a des conflits d'intérêt c'est pour le bien de tous, donc c'est justifié).

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