lundi 26 décembre 2011

Pays avec frontières non connexes

Profitant de la trêve hivernale et de voyages en voiture assez longs je me suis posé la question suivante : quel est le nombre de paires de pays dont les frontières ne sont pas connexes.

Un des avantages de ces genre de questions c'est qu'elles amènent plus de questions que de réponses. Et a priori pas une seule réponse. Les autres avantages : c'est ludique et ça fait réviser sa géographie.

Parmi les questions :
  1. Est-ce qu'on compte la frontière entre l'ambassade d'un pays A en pays B et le pays B lui-même ;
  2. Est-ce qu'on compte les enclaves, genre Naxçıvan/Nakhitchevan ?
  3. Combien de parties connexes de frontière y a-t-il entre la Russie et la Géorgie ? 1 ou 2 ?
  4. Et entre la Moldavie et l'Ukraine ?
  5. Et les frontières maritimes ?
  6. Entre les États-Unis et le Canada (à cause de l'Alaska) ?
  7. Entre Angola et RDC (à cause de Cabinda) ?
  8. Entre Oman et les Émirats arabes unis ?
  9. Entre le Chili et l'Argentine ?
Donc du coup, je raffine la question : quel est le nombre de paires (A, B) de pays pour lesquels la frontière entre les composantes connexes du territoire terrestre qui contient la capitale n'est pas connexe ?

Les trucs qui ne posent pas de problème :
  1. Frontière franco-espagnole, à cause d'Andorre ;
  2. Frontière roumano-ukrainienne, à cause de la Moldavie ;
  3. Frontière helvèto-autrichienne, à cause du Liechtenstein ;
  4. Frontière russo-chinoise, à cause de la Mongolie ;
  5. Frontière indo-chinoise, à cause du Bhoutan et du Népal.
Restent :
  1. Frontière moldavo-ukrainienne, à cause de la Transnistrie ;
  2. Frontière russo-géorgienne, à cause de l'Ossétie-du-Sud ;
  3. Frontière éthiopo-somalienne, à cause du Pountland (et si on ne considère pas le Somaliland comme un pays) ;
  4. Frontière chyprioto-nord-chypriote, à cause de Dhekelia ;
  5. Frontière pakistano-indienne, à cause de l'Azad Cachemire.

lundi 12 décembre 2011

SCBA vs Étoile

Retour sur la rencontre entre le SCBA et l'Étoile de Charleville-Mézières du samedi 10 décembre 2011 (au gymnase Honoré et Jean Fleury). Les deux équipes sont toutes deux reléguées de Pro B mais alors que l'Étoile est en tête du classement de NM1, le SCBA est reléguable (ou pas loin).

Le 5 de départ est : Cortey, Naydenov, Diakité, Beugnot, McClark. La rencontre était très belle à suivre, ça a bien cavalé, jeu ouvert. Contacts assez rugueux. Victoire logique de l'Étoile 90-78.

Le SCBA a beaucoup joué en faisant circuler à 3 points mais sans attaquer à l'intérieur (sauf parfois en tentant de trouver McClark, mais il avait fort à faire avec Tafari Toney). D'un autre côté, le SCBA en a profité en plantant à 3 points (6 sur 12 pour Naydenov). Offensivement le SCBA va plutôt bien, défensivement y'a des pbs : l'Étoile arrivait toujours à démarquer un joueur extérieur pour tirer (Pistre, Racon, Bourdillon, Calvez). D'un autre côté, le SCBA marque 42 points à l'intérieur contre 30 pour l'Étoile (ce qui contredit mon impression). Autre gros pb : les lancers-francs : 11 sur 22. C'est inadmissible. Johnathan Beugnot provoque bcp de fautes en fin de rencontre mais il est à 3 sur 8 aux lancers…

  • Simeon Naydenov joue enfin à son niveau : 2 rencontres consécutives à 28 points (10 sur 17 dont 6 sur 12 à 3 points). Je ne sais pas quel a été le déclic : changement d'organisation, discussion avec l'entraîneur… Il a par ailleurs tenté un tomahawk sur la tête de Nicolas Racon qui a fait faute.
  • Il y a un problème avec Bianco Matanga. Il n'est plus dans la rotation, ses rapports avec Guillaume Vizade semblent tendus, et il avait parfois l'air perdu en défense sur le terrain. C'est bien dommage parce que j'aime bcp ce joueur et il aurait un gros rôle à jouer en pénétration (parce que Julien Cortey n'arrive plus à enfumer son défenseur), pour obtenir des fautes (surtout que la défense rugueuse de l'Étoile avait déjà des pbs de fautes) ou libérer des espaces. Je ne sais pas s'il y a un mercato d'hiver en NM1 mais ça m'étonnerait pas plus que ça qu'il quitte le club.
  • Un banc peu actif : Ouattara est peu présent, Diakité fait un match moyen, Belghazi et Provenchère ne jouent pas. Et Matanga ne marque pas.
  • Jonathan McClark : 12 rebonds, 18 points. Bonne rencontre, alors qu'il était bien défendu dans la raquette.
Du côté Charleville-Mézières, j'ai été impressionné par Frédéric Bourdillon, né en 1991, ex Centre fédéral : 12 points à 4 sur 7. Il est le meilleur joueur en % au tir à 3 points en NM1. Il a du temps de jeu, mais je pense qu'il devrait trouver de la place en Pro A/B d'ici qq années. Namory Boundy, né en 1989, joueur intéressant : bonne détente, bon tir, un peu perdu dans les systèmes, commet des fautes de n00b, je me souviens pas l'avoir vu travailler son défenseur. Prospect intéressant mais moins que Bourdillon.

Faire des photos de sport

Hop.
Depuis qq mois j'essaie de faire des photos des joueurs de basket-ball et de football lors des rencontres où je vais. Ces photos sont mises sur Wikimedia Commons (sous licence libre) pour illustrer des articles de Wikipédia. Les fichiers que j'ai uploadé sur Commons sont visibles ici. Mon appareil est assez moyen : Lumix DMC-ZX1 de Panasonic.
Voici quelques leçons apprises au cours des derniers mois :
  • Attendre que les joueurs soient au repos.
  • Pour le basket-ball, on est dans une salle fermée, il faut mettre le flash.
  • Pour le basket-ball, les lancers-francs sont le moment idéal pour prendre une photo, mais il faut faire attention à ne pas aveugler le joueur (je ne sais pas si le flash est si fort, mais sait-on jamais). Donc shooter lors de la préparation de la balle (quand il la fait rebondir), pas celle du tir.
  • Il y a deux modes adaptés sur l'appareil photo : mode normal, et mode sport. Le mode sport est prévu pour les joueurs en mouvement. Bon, pas trop de mouvement quand même… L'image a des couleurs plus chaudes. Pas encore de leçon bien claire sur le choix du mode.
  • Mais attention aussi au flash qui fait des yeux argentés aux joueurs. Il faudrait optimalement prendre les joueurs de 3/4, enfin pas exactement de face mais c'est pas toujours facile ni réussi.
  • L'entraînement des joueurs est idéal aussi pour prendre des photos. Au basket-ball, c'est un peu difficile car les joueurs sont les uns sur les autres et dans un petit périmètre. Mais pour le foot c'est nickel.
  • Autre moment adapté : la rentrée aux vestiaires, enfin si vous êtes du bon côté du terrain. Les temps-morts (en basket-ball), ça ne marche pas bien : les joueurs sont tous entassés et regardent l'ardoise de l'entraîneur, qui est souvent assez basse.
  • Basket-ball encore : peu importe le côté sur lequel vous êtes situé : ligne de fond ou ligne de touche, y'a des photos à prendre. Par contre, attention au panier si vous êtes du côté ligne de touche.
Voilà pour le moment. Probablement d'autres conseils au fur et à mesure.

samedi 19 novembre 2011

Revue d'effectif au SCAB

Hier soir, vendredi 18 novembre, je suis allé pour la première fois voir le Stade clermontois basket Auvergne, club de basket-ball de Clermont-Ferrand, généralement appelé SCAB. Le SCAB évolue en NM1, c'est-à-dire la 3e division française.

La salle était quasi-vide et le BC Orchies s'est imposé sans trop de difficultés. J'ai pris qq notes sur les joueurs et des photos. Je retranscris les notes dans l'ordre du numéro des joueurs.

  • Thomas Provenchère : meneur de 18 ans et 1,75 m. 3e dans l'ordre des meneurs. Pas bon mais vu les fautes prises par les deux premiers meneurs (Cortey et Matanga), il passe pas mal de temps. Et à la lecture des stats il finit quand même avec 5 passes décisives donc finalement pas si mal, même si sous pression il se chie dessus (perte de balle de n00b, lay-up manqué).
  • Paul Lopez : pas vu sur le terrain. Pourtant un gars de 2m aurait pas été inutile à l'intérieur quand McClark était sorti à cause des fautes.
  • Julien Cortey : meneur d'1,75 m. J'ai bien aimé son engagement. Il fait des pénétrations. Pas un premier pas assez rapide. Pas assez rapide sur la transition (en particulier quand Gouez, qui mesure 2,20 m, jouait pour Orchies il aurait fallu accélerer le jeu pour que le pivot n'ait pas le temps de faire son repli défensif. Surtout que la condition physique de Gouez est pas top).
  • Xavier Delarue : arrière de 34 ans pour 1,96 m. Y'a du métier mais pfiou ça manque de volonté. Dans le 5 de départ.
  • Simeon Naydenov : ailier bulgare, 2,01 m et 30 ans. Dans le 5. C'est le Predrag Stojaković du pauvre : pas de défense, pas présent au rebond, refuse de prendre les tirs et à un moment, pouf, la streak de fou à 3 pts. La gachette. Au final, ça ne changera rien mais c'est lui (et surtout John Beugnot) qui ramène le SCAB à 10 pts dans le 3e QT. C'est quand même curieux ce manque d'engagement parce que dans cette video, il se bouge en défense et au rebond, part au contact à l'intérieur. Bizarre. Manque de motivation probablement. (rajout : ancien gunman de Pitino aux Cardinals de l'université de Louisville, il lui arrivait de pêter de gros dunks : vers 1 mn 10)
  • Bianco Matanga : meneur d'1,90 m et 24 ans. Dans le 5. J'ai bien aimé. Bonne vitesse. Fixe bien son défenseur sur le dribble. Orchies devait le connaître parce qu'il y avait tjs un 2e rideau suffisamment mobile quand l'attaque lui laissait un côté pour attaquer. Du coup, il ne pouvait pas tenter le débordement. Au niveau de la mène, il est moins convaincant. Il ne trouve pas bien ses coéquipiers (faut dire que vu que personne ne bouge, c'est difficile de trouver des solutions de passe). Peut-être tenter Cortey en PG et Matanga en SG…
  • Jonathan McClarck : intérieur américain de 2,02 m et 34 ans. Dans le 5. En fin de carrière. À l'entraînement il me semblait boîter un peu. Il joue de facto le rôle de pivot parce qu'il est massif. Joli petit tir à 4-5 m avec une bonne adresse. Mais il disparaît à cause des fautes.
  • Martin Ngaloro : intérieur de 2,05 m. En tenue de ville.
  • Samir Belghazi : intérieur de 1,98 m et 18 ans. Rentré. Condition physique déplorable, trop gros, très en retard sur les mouvements. Tir passable. 5 fautes à donner.
  • John Beugnot : intérieur de 2,01 m et 28 ans. Bien. Bon pourcentage au tir à 3 points (il ramène le SCAB à 10 points avec Naydenov). Très énergique en défense. Utilise bien son corps. Des erreurs d'inattention regrettables (sur un 2e lancer, il discute au lieu d'assurer la prise de la position). Le meilleur joueur du SCAB ce soir.
  • Mahmoud Diakité : ailier fort de 2,01 m et 25 ans. Dans le 5. Un peu déçu. Il a de bonnes qualités physiques mais ne sait pas les utiliser. Ou alors les systèmes ne sont pas assez faits pour lui parce que son adresse au tir est moyenne. Plusieurs fois il aurait pu prendre la ligne de fond (quand Matanga est laissé en isolation) et partir au dunk.
Autres impressions globales : peu de mouvement en attaque. Pas assez de présence défensive (sauf Beugnot, mais quand il sort sur le tireur libre, il n'y a plus personne à l'intérieur pour le rebond). Manque d'idées à la mène. Pas d'utilisation de la ligne de fond. J'ai bcp aimé Đorđe Petrović côté Orchies : intérieur serbe musculeux de 2,01 et pourtant avec des jolis mouvements en attaque, assez gracieux, bon tir à 3 pts. Et des chaussures à paillettes (si-si, énorme).

lundi 22 août 2011

Notes de voyage (Suisse 2011)

Fidèle à son habitude, le Voyageur vous fait partager ses notes de voyage1. Ici, le voyageur, ne reculant devant aucun danger a décidé de franchir la Frontière séparant la France du reste du monde, en l'occurrence, la Suisse.

Plusieurs points d'intérêt : les monts du Forez c'est quand même assez pentu, la voiture a souffert sur l'A89. En arrivant sur Saint-Étienne, je me rends compte que cette ville est particulièrement moche, tout comme Saint-Chamond et Givors.

Sur la A40, à un moment il y a la possibilité de prendre l'A404 pour aller à Oyonnax et Nantua. Enfin c'est une possiblité parce que j'ai pas trouvé la route. De loin Nantua ça a l'air super mignon et les habitants d'Oyonnax sont les Oyonnaxiens (je m'attendais à un truc plus fun). Le paysage le long de l'Autoroute blanche est vraiment magnifique, en particulier le lac de Sylans. Mais bon, va t'arrêter sur un viaduc à 2 voies pour prendre une photo…

Ensuite c'est la Suisse. Il faut acheter une vignette à 40 CHF (grosso modo 35 €) pour rouler sur les autoroutes suisses toute l'année (janvier-décembre, ce n'est pas coulissant)2. Avant d'arriver sur Genève, il faut passer par la « tranchée couverte de Chèvres ». Ça m'a donné faim.

Ah pis y'a plein de tunnels donc je me suis demandé quel est le plus long tunnel routier (en France et dans le monde)3. Le plus long tunnel routier fait 24 km (en Norvège).

La preuve par l'image que le 11 septembre n'a jamais eu lieu !

En Suisse, il y a des Suisses4. Mais plus particulièrement : les plaques d'immatriculation suisses sont cantonales et dans la partie francophones où je suis resté, ben y'a surtout des plaques des cantons francophones. J'ai vu les plaques GE (Genève), VD (Vaud), VS (Valais), NE (Neuchâtel), JU (Jura), ZH (Zurich, chez les bourbines mais plus peuplé des cantons). Mes observations ne valent évidemment pas une théorie mais ça renforce l'idée que la barrière de rösti n'est pas qu'une question politique et linguistique mais c'est aussi que chacun reste chez soi alors que bon c'est petit la Suisse.

Tout est dit ! (les habitants ne sont pas les Glandus mais les Glandois). Oui, le parebrise est sale.


Arrivée à Lausanne, conférence au château de Prangins organisée par WikimediaCH, bbq sur la plage, et retour. Super séjour. J'aurais bien gouté des vins locaux. Merci à tous les Wikimédiens sur place.

Sur le retour : j'ai vu une voiture immatriculée au Bahrein. Y'a pas d'article sur Wikipédia dessus, et ce en aucune langue5.

Notes

  1. ^En fait non, je l'ai jamais fait, mais c'est pas une mauvaise idée au fond.
  2. ^Je me demande si c'est plus rentable que de mettre des péages partout comme en France. Si qqn a des idées ou des références sur ça, qu'il me contacte.
  3. ^C'est dans ses moments-là que j'aimerai bien avoir accès à internet.
  4. ^Enfin, ça dépend du canton. Et visiblement l'UDC pense que non.
  5. ^Cf. ça. Tiens d'ailleurs faudrait une infobox sur fr:

vendredi 5 août 2011

Wikipédia, le CAr, et Justin Bieber nu (ou pas)

Ce midi, j'ai reçu un mail à propos d'une rencontre des Wikimédiens LGBT (et LGBT-friendly) en marge de la conférence Wikimania qui se déroule en ce moment à Haïfa. Il y a aussi le déjeuner habituel des wikichix, groupe des femmes wikimédiennes1.

Et là je réagis parce que tous ces regroupements se contruisent un peu contre un role model idéalisé : celui de l'homme, blanc, hétérosexuel, jeune, etc. Disons, The Man. Je pense qu'il n'y aura pas de problème à ce qu'un groupe se créé qui regroupe, les wikimédiens de plus de 50 ans, ceux de moins de 1,70 m, les wikimédiens noirs, ou ceux qui n'ont pas niqué depuis 5 ans.

Déjà c'est un peu discriminant, enfin je le ressens comme tel car je ne rentrerai jamais dans aucune de ces catégories (en fait si, au moins parce qu'à un moment je serai vieux, ou pas). Mais l'argument classique qui y est opposé c'est que la majorité est composée de The Man et de tous ces Agents Smith2 donc je ne suis pas discriminé parce que y'a plein de monde avec qui rester et nouer des relations. Pour le dire en chiffres : les groupes qui se découpent forment 10 %, le reste des Agent Smith fait 90 % donc pas de grosse perte.

Sauf que ces stats, je sais pas d'où elles sortent et elles me semblent bidonnissimes. Sauf que cet Agent Smith est complètement bidon aussi, il a été construit (socialement) dans l'Amérique des années 50 (enfin, il apparaît comme représentation dans les films américains des années 1950 comme le bon père de famille dans une banlieue américaine anonyme, il peut avoir été construit avant). Ce modèle est OBSOLÈTE : il n'y a pas de norme. Il y a une moyenne, mais la variance est trop grosse pour qu'on puisse définir quoi que ce soit3. The Norm is a Cake4.

Ouais c'est super décousu : un jour j'aurai les bases sociologiques et les chiffres pour essayer de faire une démonstration. Mais en attendant j'aime pas cette différenciation par rapport à une construction sociale bidon, d'abord parce que cette putain de construction sociale normante c'est moi, ensuite parce que sa validité n'est pas démontrée et ne me semble plus d'actualité (et surtout, va calquer ton modèle de Wikimédien5 sur la Norme, déjà fortement bidon dans un contexte national, encore plus à l'échelle internationale).

Le lecteur aura probablement remarqué que ce post n'a rien à voir avec le CAr, ni Justin Bieber. J'ai honteusement profité des remarques d'Alexander Doria sur la fréquentation de son blog quand il y parle de wikipolitique. C'est ça le SEO les enfants : utiliser les bons mot-clefs pour raconter de la marde !

Notes

  1. ^C'est pas ouvert aux woman-friendly.
  2. ^Agent Smith is the Mass, he represents all these shallow people that behave sheepishly. He is the Norm, while we, the Superior ones, have our own personnalities, we think for ourselves, we are individuals. we are unique. Yakyakyak…
  3. ^cmb.
  4. ^And the cake is a lie.
  5. ^Pour revenir aux LGBT, j'ai l'impression qu'il y a bcp plus de LGBT dans le mouvement wikimédien qu'ailleurs. Ou alors c'est juste qu'il est plus facile de s'affirmer dans le mouvement Wikimedia ? Y'aura jamais de chiffres mais j'aimerai bien que le groupe qui se réunira ce soir (ici) donne des idées là-dessus.Oh mais oui, je suis contre ce genre de regroupement sur des critères qui me semblent fallacieux, mais ça veut pas dire que je veux pas profiter de leurs réflexions en tant qu'individus :p C'est ptet de l'hypocrisie…

lundi 18 juillet 2011

Riom ensemble

Les 8 et 10 juillet, j'étais au tournoi international cadet (16 ans et moins, donc nés en 1995 pour la plupart) de basket-ball qui se déroulait à Riom1,2. Les quatres équipes présentes : France, Grèce, Italie et Serbie.

Déjà, l'orga était bien foutue3, les gens sont souriants et tout. Maintenant on va parler des joueurs.

Première journée


Serbie-Italie : Bonne présence de Lorenzo Benvenuti (C). Je me demande si Giuseppe Basile (PG) qui joue au Fortitudo Bologna est en famille avec Gianluca qui a aussi joué au Fortitudo. Leonardo Marini (C) est pas mal actif mais ne peut rien faire contre le pivot serbe Dušan Ristić4,5. La Serbie a des problèmes d'adresse au lancer-franc (24/43). D'un autre côté, l'Italie est à 5/6 mais bon, on voit bien que l'attaque serbe pose d'énormes problèmes à l'Italie. L'Italie a un problème au poste 1 : c'est toujours Alessandro Maccaferri qui s'y colle. Il joue pas trop mal, mais en face il a trois PGs qui se relaient : Nikola Rebić (impeccable), Vasilije Pušica (moins bon que Rebić mais court bcp, se bat) et Ognjen Jaramaz6. Pour finir côté Italie : Nicola Akele m'a pas vraiment convaincu. Simone Fontecchio finit avec 17 points, 4 rebonds et 4 passes. Il est présent pour finir les actions, glâner des points mais il ne pèse pas sur le jeu. Baldasso est bon (5/7, 3/4 à 3 points, 13 points). Du côté serbe, que du bon. Grosse défense. Tout le monde prend des rebonds, Ristić, Đorđe Kaplanović, Marko Tejić, Đoko Šalić. Les trois PGs sont bons. Kaplanović (PF, 2.05 m) remonte souvent la balle et il se démerde bien. Les deux faiblesses c'est les lancers et le poste 3 où ni Luka Popović, ni Đorđe Simeunović ne sont convaincants. Victoire 101-82 de la Serbie, MVP : Ristić (7/13, 6/9 au lf, 4 rb, 6 fautes reçues, 20 points).

France-Grèce : les Français utilisent une presse tout terrain sur la remontée de balle. Ils ont un effectif suffisamment physique pour le faire. Sokratis Gkelios (F) est bon mais perd un peu son rythme. L'info du jour : les grands n'ont pas de main. Les Français Jean-Dieudonné Biog (C), Luidgy Laporal et le Grec Georgios Diamantakos n'ont pas de mains : adresse douteuse, difficulté à capter la balle, n'arrivent pas à dribbler, lents. Biog est très imposant physiquement mais (listé à 2,02 m) mais il semble avoir déjà des problèmes aux genoux. En face Diamantakos, c'est le nouveau Papadopoulos : grand, assez massif (pour son âge) mais c'est tout. De l'énervement côté français : Olivier Yao-Delon (ou Damien Inglis) cherche à provoquer Diamantakos, Paul Rigot écope d'une technique et est sorti par Tahar Assad-Liégeon avant d'en prendre une autre. Aucune équipe n'a d'idée, le seul move qui marche est grec : un pick-and-roll pour Gkelios. Du côté français : on fait tourner la balle et on essaie de la filer à Damien Inglis, personne n'a trop envie de prendre le tir. Les meneurs français sont actifs et motivés, à défaut de trouver la faille dans la défense grecque : Étienne Joumard, Charly Pontens (très belle vision du jeu, mais n'arrive pas à être inventif) et Arthur Rozenfeld. J'aime beaucoup le jeu de Thomas Ville, très présent et mobile. Rigot touche souvent le ballon mais refuse les tirs. Michail Liapis (SG) et Dimitrios Stamatis (né le 12 janvier 1996) qui sont les stars de l'équipe sont en retrait. Au final la France l'emporte, probablement parce que plus présents physiquement (Gkelios s'essoufle, Diamantakos se blesse alors que Inglis, Ville ou Biog non). MVP : Inglis.

Dernière journée

La France et la Serbie ont remporté leur match samedi donc le vainqueur de France-Serbie remporte le tournoi.

Italie-Grèce : Gkelios ne court plus trop et ce dès le début de la rencontre. Diamantakos est toujours aussi maladroit (dans ses moves, pour attraper la balle, pour tirer) mais curieusement il tire très bien ses lancers-francs. Le PG grec Georgios Papadionysioy est bon. Vasileios Charalampopoulos (né le 6 janvier 1997) est très lent, en particulier en défense (et pas que sur les contre-attaques). Maccaferri ne joue pas la rencontre, probablement trop crâmé. Et comme l'autre PG ne doit pas donner satisfaction à l'entraîneur, c'est Baldasso qui remonte (alors qu'il joue poste 2). Baldasso joue encore un très bon match, surtout en fin de rencontre quand ça tire à tout va. Côté grec, Stamatis prend aussi le match à son compte, pas mal de pénétrations. Il marque aussi au buzzer du 3e QT. Liapis joue mieux aussi. La différence c'est dans les seconds rôles grecs qui sont meilleurs : Papadionysioy, Diamantakos, Konstantinos Kefalas, Ilias Theodorou. Victoire 75-64, MVP Liapis (mais bon, j'aurais dit Stamatis).

France-Serbie : d'entrée : la claque : Kaplanović met 10 points dans la vue (adresse à 3 points et présence au rebond). Ristić a du mal dans la raquette contre J-D Biog qui doit peser 15 kg de plus. Mais l'entraîneur Nikitović met Šalić, plus puissant que Ristić et le tour est joué. Ensuite c'est Brano Đukanović qui en rajoute une couche. Le repli défensif serbe est très bon. Rebić contrôle le jeu. Du côté français, l'équipe est statique en attaque et dépassée en défense. Le plan est toujours de filer la balle à Inglis et qu'il se débrouille. Inglis est très présent (points, rebonds) et physique mais bon, ça ne suffit pas. Nikitić fait tourner son effectif et remet les titulaires quand les Français se rapprochent. Très belles passes de Đukanović. En fin de rencontre la France remonte (maladresse des Serbes et inattention au rebond, surtout de Ristić) mais la Serbie se ressaisit et remporte le tournoi. MVP : Kaplanović.

Équipe-type : Rebić, Baldasso, Inglis, Kaplanović et Ristić.

Wikipédia

J'ai pris qq photos des joueurs mais avec mon petit appareil c'est difficile. Le meilleur moyen c'est soit au lancer-franc (mais uniquement les joueurs sur le côté), soit à l'échauffement, soit quand les joueurs partent dans leur bus.

Notes

  1. ^Le non-Auvergnat doit savoir que Riom se prononce Rion.
  2. ^J'ai zappé le samedi (rencontres Italie-France et Serbie-Grèce), ça m'avait l'air moins intéressant.
  3. ^Sauf les plombs qui ont sauté (2 fois) pour les hymnes serbes et français le dimanche. Et les frites qui étaient très peu cuites.
  4. ^Le commentateur l'a appelé Dan Milanović pendant toute la rencontre (problème sur la feuille de match : confusion avec Srđan Milanović).
  5. ^Pour les joueurs qui sont très bons et qui deviendront (probablement) des pros j'ai déjà mis le lien vers l'article (pas encore créé) Wikipédia.
  6. ^Ptet en famille avec Nemanja.

samedi 4 juin 2011

Category-Oriented Observations ou
Wikipédia et le basket-ball

Cher lecteur, j'ai eu l'idée de comparer les populations des catégories de Wikipédia concernant les joueurs de basket-ball par club, c'est-à-dire regarder quels sont les clubs pour lesquels il y a le plus de joueurs qui ont un article de Wikipédia. Cette perspective catégorie-orientée est un peu biaisée car la plupart des articles sur des joueurs sont mal catégorisés par rapport aux clubs dans lesquels ils ont joué. Voici donc une liste (évidemment variable puisque tout le monde peut créer plein d'articles) au 3-4 juin 2011 (au début de la liste, y'a du gras pour les clubs européens):

  1. New York Knicks (171)
  2. Boston Celtics (169)
  3. Golden State Warriors (165)
  4. Philadelphia 76ers (163)
  5. Detroit Pistons (161)
  6. ASVEL (158)
  7. Atlanta Hawks (155)
  8. Phoenix Suns (154)
  9. Seattle SuperSonics/OKC Thunder (152)
  10. LA Lakers (149)
  11. New Jersey Nets (148)
  12. Milwaukee Bucks (148)
  13. Chalon-sur-Saone (147)
  14. San Antonio Spurs (146)
  15. Chicago Bulls (143)
  16. Portland TrailBlazers (142)
  17. Denver Nuggets (130)
  18. Houston Rockets (130)
  19. Washington Bullets/Wizards (130)
  20. Miami Heat (122)
  21. Cleveland Cavaliers (121)
  22. Dallas Mavericks (121)
  23. LA Clippers (115)
  24. Sacramento Kings (112)
  25. Orlando Magic (111)
  26. Indiana Pacers (105)
  27. Toronto Raptors (104)
  28. Minnesota Timberwolves (101)
  29. Vancouver/Memphis Grizzlies (100)
  30. Utah Jazz (96)
  31. CSP Limoges (93)
  32. Élan béarnais (87)
  33. Real Madrid (85)
  34. New Orleans Hornets (70)
  35. CSKA (70)
  36. FC Barcelona (69)
  37. Maccabi Tel-Aviv (59)
  38. Fortitudo Bologne (55)
  39. Benetton Trévise (51)
  40. Virtus Bologne (50)
  41. Partizan (49)
  42. Žalgiris Kaunas (46)
  43. Dynamo Moscou (44)
  44. TAU Ceramica/Saksi Baskonia/Cajalaboral (42)
  45. Étoile rouge (41)
  46. ALBA Berlin (41)
  47. Olympiakos (41)
  48. Panathinaïkos (40)
  49. Virtus Rome (40)
  50. DKV Joventut (40)

Quelques remarques

Pour les franchises de NBA c'est un peu le bordel de "bien" compter car les franchises ont généralement eu plusieurs noms donc plusieurs catégories dans Wikipédia.
Ensuite, certaines franchises sont plus prestigieuses que d'autres : logique d'avoir plus d'articles sur les joueurs des Celtics (17 titres) ou des Lakers (16 titres), que sur la franchise toute pourrite des T-Wolves. Les deux premières ayant eu dans leur effectif parmi les meilleur joueurs de leur génération alors que les T-Wolves bon (KG, Marbury, Kevin Love, ça fait peu). Certaines franchises sont récentes (T-Wolves encore), d'autres sont connues pour garder un effectif très similaire d'une saison sur l'autre (le Utah Jazz de Jerry Sloan) donc potentiellement moins d'articles. Mais la forte médiatisation de la NBA est bien visible (couplée à l'attraction de la Wikipédia en anglais [les contributeurs ont des articles en anglais, langue assez majoritairement connue, disponibles à la traduction]).

Je ne comprends pas pourquoi les Knicks sont les premiers. Pour les Warriors c'est probablement du à leur gros turnover (mais pas certain que ce soit la seule explication).

Aucun club non européen ou NBA/NBDL n'a plus de 10 joueurs dans Wikipédia. Les clubs français sont bien renseignés, probablement les effectifs complets sur chaque saison alors que pour les grands clubs européens on a probablement que les joueurs les plus importants, des stars internationales.

Pour résumer : La domination de la NBA dans le paysage basket-ball est évidente. Franco-centrisme.

Next : comment représenter ces infos graphiquement ? Comparer ces stats avec les Wikipédia dans d'autres langues.

vendredi 18 mars 2011

Serious gaming is serious


Hier soir j'étais à un barcamp sur le serious gaming dans le cadre du café des Sciences. Bon dès la première ligne le lecteur prend peur, il y a plein de mots trendy en English, on sent le social community manager 2.0. Mais en fait non.

Première affirmation qui m'a littéralement frappée : on peut jouer pendant 10 heures d'affilée, on ne peut pas écouter un prof, ou une personne pendant 10h d'affilée. Donc pendant les 10 h de jeux vidéo sérieux on va apprendre plus (plus que quoi ? Bon là c'est plus vague). Effectivement je peux rester concentrer pendant 10 h à tuer Rakanishu mais pas autant à, disons, suivre un cours d'ouïghour1. L'idée du serious game c'est d'utiliser cette concentration pour vous faire apprendre qqch de sérieux (alors déjà qu'est-ce qu'un truc sérieux ? tuer un démon c'est pas sérieux jusqu'au jour où vous vous retrouvez en face du-dit démon. Ce qui est sérieux c'est ce qui va vous servir dans votre vie professionnelle, grosso modo). Tout cela est bel et bien me dis-je mais pourquoi je reste concentré 10h dans un cas et pas dans l'autre ? Est-ce c'est lié à l'activation de zones différentes du cerveau ? Est-ce que (hypothèse de Benjamin hier soir) ça pourrait être lié à un rush de dopamine ?

Deuxième truc que j'ai noté, une citation : « je perds donc je pense ». Pas mal. Ça m'a fait penser à Jorge Luis Borges qui disait, de mémoire, que la défaite est plus riche que la victoire2. Leonard Cohen disait un truc similaire, genre l'échec fait partie du processus d'apprentissage3. La limite de cette maxime, souligné de manière très brillante par mon voisin, c'est que celui qui gagne tout le temps n'apprend rien et ne pense pas, donc celui qui est bon, ben il est mauvais ou c'est un bot.

Troisième bidule : en jouant on est concentré plus longtemps qu'en cours, formation ou autre donc on peut apprendre plus et mieux et tout et tout. Donc logiquement, y'a une métrique (ou un ensemble de métriques) qui permet d'évaluer la-dite amélioration du schmiliblick. Visiblement y'a pas de métrique ou alors ça montre pas grand chose.

Notes

  1. ^Dans l'optique de l'auteur, apprendre l'ouïghour c'est sérieux.
  2. ^Je te trouve, lecteur, la citation ce soir, enfin, un soir.
  3. ^À mettre sur wikiquote